Jabi Asurmendi : "Nous avons complètement changé le mode de fonctionnement d'Udalbiltza"

06/05/2022

Afin de connaître les nouveaux objectifs et les nouvelles méthodes de travail d'Udalbiltza qui ont été établis à partir de 2022, nous nous sommes entretenus avec son directeur Jabi Asurmendi.

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Lors du premier Conseil général de l'année, qui s'est tenu le 1er avril, vous avez approuvé le nouveau plan de gestion. Il s'accompagne de changements substantiels par rapport aux précédents, quels en sont les principaux ?

Nous avons radicalement changé notre mode de fonctionnement : dans une large mesure, nous nous concentrerons désormais sur le municipalisme transformateur et les souverainetés. De cette manière, nous voulons développer des projets nationaux travaillant main dans la main avec les communes. Jusqu'à présent, Udalbiltza a développé ses objectifs à travers différents projets. Désormais, nous fonctionnerons selon un nouveau schéma et des lignes d'action plus générales.

Quelles sont ces lignes d'action ?

D'une part, nous voulons, dans la mesure du possible, aider nos communes et nos élus à mener à bien leurs projets de Souveraineté et de Municipalisme Transformateur par des conseils technico-politiques. Pour atteindre cet objectif, nous tissons un réseau d'experts aux intelligences externes différentes qui travailleront main dans la main avec nos techniciens.

En lien avec cela, nous continuerons le suivi et l'observation des projets de Transformation et Souveraineté, tant au Pays Basque qu'au niveau international. Cela nous permettra à la fois de reproduire certaines expériences exemplaires du Pays Basque dans d'autres municipalités, et d'apporter ici certaines expériences internationales réussies, dès lors qu’elles sont transposables. En outre, nous souhaitons également placer certaines des expériences du Pays Basque dans les réseaux internationaux, en donnant un exemple de bonne pratique.

D'autre part, nous avons également un projet d'incubateur. Dans cet axe, Udalbiltza favorisera la naissance de nouveaux projets transformateurs au niveau national. Une fois lancés, ces projets n'appartiendront pas au Consortium en tant que tel, mais auront leur propre vie et trajectoire.

Enfin, nous continuerons à développer des projets identitaires, des initiatives qui mettent en avant notre nation et ses valeurs. Pour citer quelques exemples, il existe des projets tels que Lurgida ou Geuretik Sortuak.

Vous avez défini des axes de travail ou des thèmes pour mettre en œuvre votre nouveau dispositif. Quels sont ces axes de travail ?

Oui, nous avons défini 14 lignes de travail différentes : Économie locale et sociale, Souveraineté énergétique et décarbonation, Souveraineté technologique, Souveraineté alimentaire et alimentation locale, Art et culture, Diversité culturelle et diversité d'origine, Euskara, Éducation, Mémoire historique et coexistence, Soins, Ressources naturelles, Déchets urbains, Logement et urbanisme et Redistribution des richesses.

En outre, nous avons établi trois lignes de travail transversales : féminisme, participation et gouvernance communautaire, et organisation municipale.

Comment ces changements influencent-ils le fonctionnement au quotidien ?

En résumé, le principal élément qui changera le fonctionnement quotidien sera de passer d'un fonctionnement par projets à un fonctionnement avec les lignes de travail susmentionnées.

En premier lieu, nos techniciens municipaux maintiendront une relation plus étroite avec les communes membres du consortium, de sorte que nous voulons connaître les projets de chacune de nos communes afin de pouvoir les aider à les réaliser. D'autre part, chaque technicien municipal sera chargé d'une série de lignes de travail, en plus d'une zone administrative. Leur objectif n'est pas d'être des experts dans ces lignes de travail, puisque nous tissons un réseau d'intelligence externe à cet effet ; mais ils doivent maîtriser le quotidien, les experts, les agents, les projets existants et ce qui se travaille en général autour des lignes de travail correspondantes. Il en va de même au niveau politique : les membres de la Commission exécutive ne seront pas chargés de projets spécifiques, mais de volets de travail. En d'autres termes, chaque axe de travail aura, comme c'était le cas auparavant pour les projets, un responsable technique et un responsable politique.

En outre, chaque année, des commissions seront organisées pour les différentes lignes de travail afin de discuter des progrès et des nouveaux projets qui y sont menés, de faire des propositions au Consortium, etc. Ces commissions seront composées d'experts, d'acteurs et d'élus intéressés par le secteur d'activité concerné.

Dans le cas de certains projets de l'Identité, il peut arriver qu'ils aient besoin d'un technicien spécialisé, par exemple, dans le cas du projet Geuretik Sortuak, un technicien culturel a rejoint l'équipe technique.

Ces changements ont-ils déjà commencé à être mis en œuvre, et quand seront-ils visibles ?

Nous avons déjà pris certaines mesures. Par exemple, nous commençons à former un réseau d'experts et le premier projet issu de l'incubateur sera présenté publiquement dans les prochaines semaines. Nous avons également déjà commencé à fournir des conseils sur la souveraineté et les municipalités transformatrices à certaines communes. Cependant, nous continuerons à mettre en œuvre ce nouveau plan tout au long de cette année.